Publié le 27 janvier 2025 Mis à jour le 4 février 2025

Michel Armel Ndayikeza, enseignant à l'Université du Burundi et docteur en économie du CERDI depuis 2024, s’est penché sur les attentes des employeurs dans les pays à faible revenu, en se focalisant sur le Burundi. Dans une étude qui vient de paraître dans le Journal of Development Economics, il analyse l’impact des expériences professionnelles peu qualifiées sur l’employabilité des jeunes diplômés.


Dans les pays à faible revenu, des perspectives limitées d'emplois qualifiés et la pauvreté poussent de nombreux diplômés universitaires à occuper des emplois peu qualifiés, ne nécessitant pas de diplôme universitaire. Cette réalité soulève des questions cruciales : comment les employeurs perçoivent ils ces expériences professionnelles ? Ces emplois peu qualifiés sont-ils un atout ou un obstacle dans la recherche d'un emploi plus qualifié ?


Pour répondre à ces interrogations, Michel Armel Ndayikeza a mené une expérience de terrain au Burundi. L'étude a consisté à envoyer des CV fictifs à des entreprises pour examiner leur perception de candidats ayant occupé des postes peu qualifiés tels que vendeur de crédit téléphonique, serveur ou agent de sécurité. Les résultats montrent que, contrairement à certaines idées reçues, les employeurs valorisent ces expériences. Ils y voient des indicateurs de persévérance, de discipline et de motivation, plutôt que des signes de difficulté financière ou d'un manque de compétences.


Ce travail contribue à une meilleure compréhension des dynamiques du marché du travail dans les pays à faible revenu et des attentes des employeurs.

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