Publié le 12 juin 2023 – Mis à jour le 15 juin 2023
La « poésie visuelle » est un genre hybride alliant texte et image qui embrasse une grande diversité de pratiques poétiques et artistiques. Dès le début du XXe siècle, cette poésie donne à la visualité un rôle premier tant sur le plan de la création que de la réception, l’interaction entre l’œuvre et le lecteur étant essentielle à son appréhension.
Le présent ouvrage, consacré à la poésie visuelle et questionnant la notion d’expérimentation, se situe dans la continuité de travaux scientifiques qui se développent depuis la fin du XXe siècle dans les aires linguistiques et culturelles anglophone, francophone, germanophone, hispanophone, italianophone, lusophone, russophone. Il s’inscrit dans l’axe « Intermédialités et interactions sociales » du Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS) de l’Université Clermont Auvergne.
Le "Catalogue de l’exposition ExPoEx (Clermont-Ferrand du 16 novembre 2017 au 7 février 2018)" offre pour sa part un focus sur les poésies visuelles espagnole et portugaise rarement analysées en France.
Lucie Lavergne est agrégée d'espagnol et maître de conférences à l'université Clermont Auvergne, spécialiste de poésie espagnole contemporaine. Elle est l’auteure d’une thèse sur le rythme dans six recueils poétiques du XXe siècle (Espaces et rythmes en poésie, L’Harmattan, 2015). Elle a publié en collaboration avec Caroline Crépiat l’ouvrage Masques corps langues (Classiques Garnier, 2017). Ses travaux portent également sur la poésie contemporaine espagnole des femmes, notamment la poésie saphique ou queer et sur la poésie visuelle. Le thème du corps est central dans ses recherches, au détour de thématiques variées comme l’érotisme, mais aussi la violence, la souffrance et la vulnérabilité.
Bénédicte Mathios est professeure à l'Université Clermont Auvergne de Clermont Ferrand. Elle travaille sur la poésie hispanophone. Elle est directrice du Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS). Elle a écrit et publié une thèse sur le sonnet à l’époque franquiste. Ses travaux portent sur le devenir des formes fixes (sonnet, épopée, élégie), la métapoésie, les pratiques transesthétiques, la poésie visuelle, la traduction. Elle est l’auteure de Corps et écriture poétique. Une lecture de l’œuvre d’Ángel González, Peter Lang (2009), elle a dirigé le volume collectif Sonnet et arts visuels : références, convergences, interactions, Peter Lang (2012), et codirigé LiVres de pOésie Jeux d’eSpaces (Isabelle Chol, Bénédicte Mathios, Serge Linarès eds.), Honoré Champion (2016), Traduction et contextes, contextes de la traduction (Bénédicte Mathios et Michael Grégoire eds.), L’Harmattan (2018, réédition 2019). Sa dernière traduction publiée est Y todos estábamos vivos (2006) d’Olvido García Valdés, Et nous étions tous vivants (L’Harmattan 2017).
Daniel Rodrigues est Maître de conférences à l'Université Clermont Auvergne et membre titulaire du CELIS. Son travail porte sur la poésie contemporaine portugaise et sa thèse de doctorat (Paris 3 – Sorbonne Nouvelle) portait sur l’œuvre poétique d’Herberto Helder. Sa recherche actuelle porte sur les représentations du moi, surtout sur les portraits et autoportraits poétiques. Il a codirigé l’ouvrage Se eu quisesse enloquecia (Editora Raquel, 2012). Il a publié publieurs articles sur la poésie contemporaine portugaise et sur l’autrice afro-brésilienne Conceição Evaristo.