Publié le 21 février 2025 Mis à jour le 24 février 2025

Dans une étude récemment publiée dans le journal Bioengineered, des chercheurs de l’UMR MEDIS (Université Clermont Auvergne / INRAE), en collaboration avec le CHU de Clermont-Ferrand et MICALIS (INRAE Jouy-en-Josas), ont mis au point un nouveau modèle in vitro permettant de simuler l’environnement colique et les déséquilibres microbiens associés au syndrome de l’intestin irritable à dominante diarrhéique (IBS-D).

L’IBS-D est une pathologie chronique du tube digestif dont les causes restent mal comprises, bien que des altérations du microbiote intestinal aient été régulièrement observées chez les patients. Étudier ces déséquilibres in vivo est complexe, d’où la nécessité de développer des modèles d’étude alternatifs. C’est dans cette optique que l’équipe a adapté aux conditions spécifiques rencontrées dans le côlon des patients IBS-D le système in vitro M-ARCOL (Mucosal Artificial Colon). Il s’agit d’un système de fermentation dynamique reproduisant les principaux paramètres nutritionnels (composition des effluents iléaux), physicochimiques (pH, temps de transit, anaérobiose) et microbiens du côlon humain, tout en distinguant les micro-environnements luminaux et mucosaux. Le nouveau modèle a été validé par des comparaisons in vitro-in vivo et a été utilisé pour une étude mécanistique visant à évaluer l’importance relative dans l’établissement de la dysbiose microbienne des paramètres de l’écosystème colique.

Ces travaux ouvrent la voie à l’étude de nouvelles stratégies d’intervention personnalisées et renforcent l’intérêt des modèles in vitro pour mieux comprendre le rôle du microbiote intestinal dans les maladies digestives.


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