Cet espace contient des informations à propos des discriminations envers les personnes LGBT+. Elles sont à destination des personnes qui le souhaitent et donne des précisions sur les formes qu’elles peuvent prendre, sur leurs impacts et sur leurs contextes d’apparition. Il s’adresse également aux victimes et aux témoins de discriminations envers cette population, en leur proposant un ensemble de conseils et de ressources afin d’aider à la résolution de ces situations.

Aborder ces sujets, oser une parole c’est accepter que les choses changent, bougent, améliorent le contexte social et surtout permettent aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans’ (LGBT) de mieux vivre leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

Victimes ou témoins de LGBTphobie ? Contactez la Cellule Alex

1. De quoi et de qui parle-t-on ?

Vous trouverez ci-dessous les définitions des principales notions abordées afin de s’assurer de comprendre de quoi et de qui on parle. Cet espace contient des informations à propos des discriminations envers les personnes LGBT+.
Sexe

Sexe

Le sexe désigne un ensemble de caractéristiques : l’anatomie (pénis / vagin), les gonades (testicules / ovaires), les hormones (testostérone /œstrogène), ou encore la génétique (chromosomes XY ou XX ou une autre combinaison dans son ADN) … Le sexe est généralement décrit en termes binaires (« mâle » / « femelle » ou « homme » / « femme ») mais les caractéristiques sexuelles à la naissance ne permettent pas toujours de déterminer le sexe de façon univoque : c’est le cas des personnes intersexes ou intersexuées.

Intersexe

Le terme “intersexe” désigne une personne née avec des caractères sexuels (génitaux, hormonaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires typiquement mâles ou typiquement femelles, que ces caractéristiques soient visibles à la naissance ou apparaissent plus tard au cours de la vie.

Orientation sexuelle

L’orientation sexuelle désigne une attirance émotionnelle, physique et/ou sexuelle envers des individus. Cette attirance peut se porter sur les personnes du sexe opposé (hétérosexualité), sur les personnes du même sexe (homosexualité), sur les personnes de différents genres (bisexualité), sur des personnes sans considération pour leur sexe ou leur genre (pansexualité). L’asexualité désigne les personnes qui ne ressentent pas d’attirance sexuelle. L’aromantisme désigne les personnes qui ne ressentent pas d’attirance romantique.
 

Genre

Genre

Le genre désigne l’ensemble des normes, définies socialement, d’apparence, de comportement ou de rôle social qui identifient une identité, traditionnellement comprise de façon binaire comme « masculine » ou « féminine » en occident. Ces normes sont définies et évoluent socialement.

L'identité de genre

L’identité de genre correspond à l’expérience intime et personnelle du genre vécue par chaque personne. Le genre ressenti, qui définit l’identité, peut différer de celui qui a été assigné (à la naissance par une équipe médicale, ou plus généralement, par la société, tout au long de la vie). Les personnes dont l’identité de genre est conforme au sexe et au genre qui leur ont été assignés sont dites cisgenres. Pour d’autres, le genre assigné ne correspond pas à leur identité de genre. Il s’agit de personnes transgenres, transidentitaires ou simplement trans.

Expression ou apparence du genre

L’expression ou apparence de genre désigne la manière dont une personne exprime son genre dans son comportement et son apparence physique : habillement, coiffure, maquillage, langage corporel… L’identité de genre et l’apparence de genre ne coïncident pas nécessairement.

La transition de genre

La transition de genre désigne le processus de changement social, physique et administratif par lequel une personne adopte une présentation sociale en accord avec son identité de genre, avec un objectif de reconnaissance par la société et par la loi.

LGBTQIA+ et LGBTPhobie

LGBTQIA+

L’acronyme LGBT, qui est le même en anglais, signifie lesbienne, gay, bisexuel.le, trans. Il est apparu aux Etats-Unis au début des années 1990 à la place de l’acronyme LGB (lesbienne, gay, bisexuel), qui lui-même était préféré au terme “gay”, qui n’englobait pas l’ensemble des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre. Un « + » peut également être accolé au sigle « LGBT », en référence aux autres identités de genre ou orientations non hétéros et non cisgenres.
Il est communément utilisé pour parler des personnes ayant des orientations sexuelles et des identités de genre statistiquement minoritaires.
L’acronyme LGBTQIA+ peut également être utilisé : il désigne les termes “lesbienne, gay, bisexuel.le, trans, queer, intersexe, asexuel” et le « + » fait référence aux autres identités de genre ou orientations non hétéros et non cisgenres.

Non binaire

Une personne non binaire est une personne qui ne se reconnaît pas dans un ou plusieurs des systèmes binaires homme-femme, masculin-féminin. Les personnes non binaires peuvent rejeter ces catégories, contester leur caractère figé ou exclusif, transcender l’idée de norme, ou se reconnaître dans des catégories différentes.

Coming-Out

Le coming-out désigne le moment choisi par une personne pour faire l’annonce volontaire de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Par opposition, “l’outing” désigne le fait de le rendre public sans le consentement de la personne concernée : il s’agit alors d’une atteinte à la vie privée, sanctionnée par la loi en France. Pour la personne “outée”, l’acte est violent, il peut l’exposer et la fragiliser.

Queer

Le mot “queer” est issu de l’anglais signifiant “étrange”, utilisé initialement comme une injure envers les personnes LGBT+. Aujourd’hui, il est revendiqué par les personnes qui ne souhaitent pas se définir par les catégories normatives de genre et/ou d’orientation.

LGBTphobie

Le terme de LGBTphobie est défini comme toute attitude négative envers les lesbiennes, gays, bisexuel-le-s ou transidentitaires (LGBT+). Dans leur forme quotidienne, elles se traduisent par des réactions, conscientes ou non, d’exclusion, des injures verbales ou écrites, des moqueries, du harcèlement et des discriminations intentionnelles ou non. Dans une forme plus extrême, les LGBTphobies s’expriment par des violences physiques, de la bousculade au passage à tabac, jusqu’au viol voire au meurtre.
Si les personnes LGBT+ sont les principales personnes concernées, les LGBTphobies touchent également les personnes dont l’apparence ou le comportement dérogent aux représentations traditionnelles de la féminité et de la masculinité (Cf. « Expression ou Apparence de genre »). Par exemple, un homme hétérosexuel qui n’aurait pas un comportement considéré comme suffisamment « masculin » pourrait faire l’objet d’homophobie.

Biphobie

La biphobie désigne l’ensemble des violences et des discriminations dont sont victimes les personnes bisexuelles ou identifiées comme telles.

Gayphobie

La gayphobie désigne l’ensemble des attitudes ou manifestations de mépris, de rejet, de haine ou de violence morale ou physique visant spécifiquement les hommes (qu’ils soient gays, bis ou hétéros).

Homophobie

L’homophobie désigne toutes les manifestations de rejet, d’exclusion, d’hostilité ou de violence morale ou physique envers les personnes homosexuelles ou l’homosexualité en général. Les victimes peuvent être des personnes homosexuelles ou, plus largement, les personnes dont l’apparence ou le comportement dérogent aux représentations traditionnelles de la féminité et de la masculinité.

Lesbophobie

La lesbophobie désigne l’ensemble des attitudes ou manifestations de mépris, de rejet, de haine ou de violence morale ou physique visant spécifiquement les femmes (qu’elles soient lesbiennes, bies ou hétéros). Le terme décrit une forme de stigmatisation sociale combinant homophobie et sexisme. Celle-ci s’exprime entre autres par l’invisibilisation ou la négation des femmes lesbiennes.

Transphobie

La transphobie désigne le rejet, la haine ou les violences morales et physiques à l’encontre des personnes trans et des comportements associés aux transidentités, c’est-à-dire associés à un genre perçu comme non conforme.

Discrimination

Discrimination

Actions négatives menées à l’encontre d’une personne ou d’un groupe de personne, fondées sur les préjugées.

Préjugé

Attitudes à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, fondée sur les stéréotypes.

Stéréotype

Traits, caractéristiques que nous attribuons à une catégorie sur la base des idées partagées et véhiculées dans la société.

Catégorisation

Processus à travers lequel nous catégorisons les éléments de notre environnement (notamment les personnes) sur la base de leurs similitudes perçues.
 

 

Ressources: 
Lutter contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ dans l’enseignement supérieur et la recherche, Guide 2021

Agir contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre dans l’emploi, Défenseur des droits, Guide mai 2017

2. Reconnaître une discrimination anti-LGBT+

Le terme de discrimination est souvent utilisé de façon inappropriée pour évoquer des inégalités de traitement, des violences, des propos ou écrits injurieux qui ne relèvent pas d’une discrimination au sens juridique du terme.
 
2.1 Qu'est-ce qu'une discrimination entre les personnes LGBT+

Le droit distingue deux grands types de discrimination : la discrimination directe et la discrimination indirecte.
Discrimination directe
La discrimination directe est une « situation dans laquelle, sur le fondement (…) de son orientation sexuelle, [ou] de son identité de genre, (…) une personne est traitée de manière moins favorable qu’une autre ne l’est, ne l’a été ou ne l’aura été dans une situation comparable ».
Article 1 de la loi n° 2008- 496 du 27 mai 2008.
Discrimination indirecte
La discrimination indirecte est constituée par « une disposition, un critère ou une pratique neutre en apparence, mais susceptible d’entraîner, pour l’un des motifs [prohibés n.d.l], un désavantage particulier pour des personnes par rapport à d’autres personnes, à moins que cette disposition, ce critère ou cette pratique ne soit objectivement justifié par un but légitime et que les moyens pour réaliser ce but ne soient nécessaires et appropriés ».
Article 1 de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008

 
2.2 Les agissements LGBTphobes

Les agissements LGBTphobes peuvent prendre différentes formes, de la plus grave (l'injure, la violence physique ou psychique) à la plus anodine en apparence (la « blague », la remarque, etc.).
Ces agissements LGBTphobes sont parfois de simples remarques. En effet, dans la langue parlée, des expressions et des tics de langage renvoient à une conception stéréotypée de la société, de façon binaire, à ce qui est bien/mal, supérieur/inférieur, etc. En réalité, ces remarques supposées “banales” sont des agressions verbales LGBTphobes, qui peuvent avoir des conséquences sérieuses lorsqu’elles s’installent dans la durée.
On retrouve des expressions soi-disant banales qui créent un environnement défavorable, comme par exemple, dire d’une activité que c’est un “truc de pédé”, qu’un sport est un “sport de filles”, ou qu’une apparence est celle d’un “travelo”, etc.
Les agissements LGBTphobes peuvent également se traduire par des situations de harcèlement moral, par des atteintes à la vie privée, par du cyberharcèlement. Enfin, les personnes LGBT+ sont particulièrement exposées aux violences sexistes et sexuelles, qui regroupent un certain nombre d'éléments sanctionnés par le Code pénal : le harcèlement sexuel, l'exhibition sexuelle, l'agression sexuelle, le viol et la tentative de viol.

Ressources sur les VSS
Les principaux agissement LGBTphobes

2.3 Ce qui n'est pas une discrimination

Toutes les situations ne relèvent pas du statut de la discrimination et ne sont pas reconnues comme telles par la loi. Par exemple, se faire insulter dans la rue en raison de ses origines réelles ou supposées n’est pas une discrimination. Pour autant cela reste une insulte raciste qui est interdite et qui peut être condamnée par la loi. Voir la rubrique 2.1 Ce que dit la loi
On peut aussi être confronté à des préjugés : penser et dire qu’une personne en surpoids passe son temps à manger et à mal manger, ce n’est pas une discrimination. C’est une idée toute faite qui repose sur des croyances partagées par une majorité de personnes, parfois notre famille, nos amis, les médias ou même la société.
Le problème est lorsque ces préjugés sont négatifs : cela peut mener à l’isolement de certaines personnes ou de certains groupes de personnes et à terme, à de la discrimination.

2.4 Origines des discriminations

Les discriminations ne surviennent pas isolément ; elles résultent d’un ensemble de processus complexes, impliquant :

  • Des représentations sociales (préjugés, stéréotypes, normes stigmatisantes) ;
  • Des rapports de domination et des interactions spécifiques au domaine de l’enseignement et de l’emploi
  • Et des inégalités collectives, durables et cumulatives, qui structurent les différentes sphères de la vie sociale.
Explication cognitive de l’origine des discriminations :

Différentes théories scientifiques permettent de comprendre l’origine de tels phénomènes. Tout d’abord, la théorie de la catégorisation de Bruner (1956), nous apprend que nous catégorisons les éléments que nous percevons dans notre environnement. Catégoriser ces différents éléments sur la base de leurs similitudes perçues, nous permet de simplifier le monde et de le comprendre en en faisant un ensemble cohérent et peu complexe.

Cependant, ce mécanisme de catégorisation amène à différents biais, tel que les stéréotypes. Ces catégories ainsi formées possèdent toutes une “étiquette” qu’on appelle stéréotype, tout membre d’une catégorie sera défini par cette étiquette qui comporte toutes les idées partagées par la société sur cette catégorie. Par exemple, lorsque vous allez penser à une personne homosexuelle, cette catégorie sera activée automatiquement par votre cerveau, ainsi que tous les éléments qu’elle comporte (homme homosexuel = personne efféminée et vice-versa), cela par soucis de facilité de traitement de notre environnement. Ce mécanisme automatique et hors de la portée de la conscience nous évite de réanalyser à chaque fois un même stimulus dans son ensemble, c’est une sorte de raccourci, nous permettant d’économiser nos ressources mentales.

Ces stéréotypes peuvent amener à des préjugés sur les catégories ciblées. Ainsi, ces mêmes étiquettes nous amènent à adopter des attitudes (= préjugés) automatiquement, de façon à avoir une réponse rapide et peu couteuse face à l’environnement.
Cependant, ces réponses automatiques peuvent amener à des jugements ou actions négatives face à la population en question et cela sans raison légitime. Ces actes correspondent à la discrimination.



Néanmoins, nous ne sommes pas impuissants face à ce phénomène ! Si nous avons conscience de ces pensées automatiques, nous pouvons les repérer et agir davantage en fonction de nos valeurs !

2.5 Ressources chiffrées
La France, 3ème pays de l’OCDE en termes d’intégration juridique des personnes LGBT+

En 2019, la France est classée 3ème pays de l’OCDE en termes d’intégration juridique des personnes LGBT+ dans ses lois. Avec une moyenne de 74 % environ, elle est placée juste derrière le Canada et le Portugal.
85 % des Français considèrent l’homosexualité comme une manière de vivre sa sexualité comme une autre, contre 24 % en 1975 (enquête IFOP pour la Fondation Jasmin Roy, 2019). Aborder ces sujets, oser une parole c’est accepter que les choses changent, bougent, améliorent le contexte social et surtout permettent aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans’ (LGBT+) de mieux vivre leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

Ressources chiffrées dans l’enseignement supérieur
Ressources chiffrées nationales

3. Les principales manifestations LGBTphobes

3.1 Distinguer les différentes manifestations LGBTphobes

Les discriminations envers les personnes LGBT+ peuvent se traduire de différentes manières :
 

Injures
  • “Ce matin, je me promenais en robe et j’ai entendu une personne crier “sale PD” de loin”
Situations de harcèlement moral
  • “Mes collègues passe leur temps à me mettre des mains aux fesses sous prétexte que j’aimerais ça, de par mon homosexualité” “Mes camarades de classe se permettent de m’appeler “ma mignonne” sous prétexte de ma transidentité.” “Quand un de mes camarades de classe a appris que j’étais bisexuel, il m’a fait comprendre qu’il n’irait plus aux toilettes de la faculté lorsque j’y suis.”
Atteinte à la vie privée
  • “Un collègue m’a vu avec ma compagne au centre commerciale, elle donc compris que j’étais lesbienne, elle en a informé les autres professeure-s de l’université où je travaille, et cela sans mon autorisation, sans même m’en avoir parlé avant.”
  • “Un ami a fait part de ma transidentité à mes camarades de classe, dans l’objectif que ces derniers utilisent le pronom adapté. Cependant cela me met mal à l’aise, car j’aurais préféré le faire moimême.”
  • ”Tu ressembles vraiment à un garçon maintenant, ça te va bien !” A dit mon ami devant mes nouveaux collègues.”
Cyberharcèlement
  • “Mon petit ami a posté une photo de nous deux s’embrassant sur les réseaux sociaux, les commentaires étaient très négatifs, beaucoup nous ont insulté de “PD”, “tafiole” et d’autres insultes homophobes. Depuis, je reçois de nombreux messages privés très insultants de personnes que je ne connais même pas.”
  • “Une personne de ma classe a posté sur twitter un commentaire transphobe me concernant, celui-ci a été repris par plusieurs membres de ma classe ainsi que par des inconnus, alimentant une haine à mon égard concernant ma transidentité.”
Violences physiques
  • “Nous nous sommes faits agressés à la sortie d’un bar mon compagnons et moi par un groupe d’individus. Ils nous ont roué de coups en nous insultant de “sale PD”. 
Violences sexistes et sexuelles
  • “Mes collègues passe leur temps à me mettre des mains aux fesses sous prétexte que j’aimerais ça, de par mon homosexualité”
  • “Mes camarades de classe se permettent de m’appeler “ma mignonne” sous prétexte de ma transidentité.”
  • “Quand un de mes camarades de classe a appris que j’étais bisexuel, il m’a fait comprendre qu’il n’irait plus aux toilettes de la faculté lorsque j’y suis.”

Si vous êtes ou avez déjà été victime, témoin ou auteur de ce type de comportement, il est important de prendre conscience que ceux-ci sont des actes LGBTphobes, pénalement répréhensibles ! Voir Rubrique 3.2

Campagne d’affichage officielle pour lutter contre l’homophobie du 22/11/2018 :
Des affiches qui reprennent des insultes ou propos communément entendus qui marquent profondément les étudiant-e-s LGBTQ+

Focus sur le coming-out :

Vous trouverez ci-dessous des podcasts de personnes ayant accompagné leurs proches dans leur coming-out. L’écoute, le respect et la bienveillance à l’égard de vos proches LGBT+ leur permet d’effectuer leur acceptation d’eux-mêmes dans les meilleures conditions possibles.
Lien vers les podcasts :
https://questionsexualite.fr/discriminations-lgbt-faire-la-difference2
Focus sur la pride des banlieues :
Vous trouverez ci-dessous le teaser de la pride des banlieues ayant eu lieu en juin 2022 à Saint-Denis. Cette marche des fiertés a lieu tous les ans depuis 2019. Les personnes participant à cette marche revendiquent leur appartenance à la communauté LGBT+, et aux différentes communautés vivant en banlieues (personnes défavorisées, racisées, religieuses etc.), montrant ainsi que ces différentes identités ne sont pas incompatibles, contrairement aux idées couramment répandues. Ces personnes portent à travers cette marche diverses revendications telles qu’un meilleur accès au logement et à la santé sexuelle, la lutte contre le racisme et les LGBTphobies.

https://www.youtube.com/watch?v=H2lrd7J7DOs&t=36s
Quizz permettant de tester vos connaissances sur la communauté LGBT et sur les discriminations que ces personnes subissent
3.2 Ce que dit la loi
Injure

Une injure est une parole, un écrit, une expression quelconque de la pensée adressée à une personne dans l'intention de la blesser ou de l'offenser.
Concernant les LGBTphobies, les propos injurieux concerneront l’identité de genre de la victime, et/ou son orientation sexuelle.
Les injures sont pénalement répréhensibles. La loi distingue deux types d’injures : les injures publiques et les injures non publiques.
L'injure publique est une injure pouvant être entendue ou lue par un public. C'est le cas des injures prononcées en pleine rue, publiées dans un journal, un blog, sur un site internet ou un réseau social « ouvert » (comme Twitter). L’injure non publique est dans la plupart des cas prononcée par son auteur devant un cercle restreint de personnes (ou sur les réseaux sociaux via message privés, comptes restreints...)
Loi encadrant les injures :

Situation de harcèlement moral

Le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés pouvant entraîner, pour la personne qui les subit, une atteinte à ses droits et à sa dignité ou une altération de sa santé physique ou mentale.
Dans le cadre de personnes appartenant à la communauté LGBT+, les situations de harcèlement morale pourront être des propos injurieux répétés, des remarques inappropriées axées sur leur identité de genre et/ou leur orientation sexuelle.
Loi encadrant le harcèlement moral
 

Atteinte à la vie privée

Une atteinte à la vie privée correspond à la captation, enregistrement ou la transmission, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel. Cela peut aussi se manifester en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l'image d'une personne se trouvant dans un lieu privé.
Concernant les victimes LGBT+, ces atteintes peuvent être la révélation de leur identité de genre et/ou leur orientation sexuelle sans leur consentement, mais également la diffusion de photos prises à leur insu.
Loi encadrant l’atteinte à la vie privée

Cyberharcèlement

Le cyberharcèlement est défini comme "un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d'individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l'encontre d'une victime qui ne peut facilement se défendre seule"
Concernant les LGBTphobies, les actes de cyberharcèlement seront focalisés sur l’identité de genre de la victime, et/ou son orientation sexuelle.
Loi encadrant le cyberharcèlement

Violences physiques

La violence physique est un acte avec pour intention ou conséquence la douleur et/ou une blessure physique.
Dans le cadre des personnes LGBT+, les violences seront perpétrées en raison de leur identité de genre et/ou leur orientation sexuelle.

Loi encadrant les violences physiques

Les violences sexistes et sexuelles

Les violences sexistes et sexuelles (VSS) comprennent, le harcèlement sexuel, l’exhibition sexuelle, l’agression sexuelle, le viol et la tentative de viol. Les VSS recouvrent des situations dans lesquelles une personne impose à autrui un ou des comportement(s), un ou des propos (oraux ou écrits) à caractère sexuel. La notion de consentement est très importante.
Les personnes LGBT+ sont particulièrement exposés à ce type de violences.
Ressources UCA sur les VSS
 

3.3 Les différents types de manifestations LGBTphobes
Les LGBTphobies hostiles

“T’es mauvais en sport, tu pèses 40 kilos, t’es bien un homo.”
“Désolé, mais pour ce poste, on cherche davantage de féminité, ça fait plus vendre.”
“Oui de toute façon c’est une maladie mentale, tu n’es pas une vraie femme”


L’agissement LGBTphobe hostile se manifeste par une attitude explicitement négative à l’égard d’une personne en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Cette forme d'agissement LGBTphobe peut se manifester par exemple par des inégalités de traitements entre les personnes LGBT+ et les personnes n'appartenant pas à cette communauté (plafond de verre), des préjugés, des remarques et blagues LGBTphobes, mais également à travers des violences autant physiques que morales.

Les LGBTphobies subtiles

“Vu que tu es bi, est-ce que tu as déjà trompé ton copain avec une femme ?”
“Puisque t’es gay, ça ne devrait pas te déranger que Laetitia et moi on se change devant toi ?”
“On va faire du shopping avec les filles, je suppose que depuis que tu es devenu trans ce genre de chose ne t’intéresse plus ?”


Les LGBTphobies peuvent prendre des formes beaucoup plus subtiles et donc plus difficiles à identifier. Il s'agit généralement de remarques et de comportements en apparence anodins, qui s'enracinent dans les stéréotypes profondément ancrés dans nos sociétés, attribuant aux différentes orientations sexuelles et identités de genre des caractéristiques spécifiques (Par exemple, les hommes homosexuel ou bisexuels seraient doux, à l’écoute, “efféminés” et peu “virils”. Les femmes lesbiennes ou bisexuelles seraient quant à elles très “masculines” etc.).
Ces formes de LGBTphobies sont très banalisées.

Les LGBTphobies bienveillantes

“Ménage toi Philippe, on va se charger de porter les cartons les plus lourds.”
“Au moins toi contrairement aux autres filles tu n’es pas une chouineuse.”
“On ne dirait pas que t’étais un mec avant, tu es super jolie !”
“Ah t’es gay, je vais te présenter à mon meilleur ami gay aussi, vous devriez bien vous entendre !”


Cette forme de LGBTphobie est plus insidieuse car elle n’est pas forcément considérée comme une attitude discriminante.
Les LGBTphobies bienveillantes n’en restent pas moins problématiques. Ces comportements, en apparence non discriminants, peuvent en effet avoir de nombreuses répercussions négatives sur les personnes qui en font l’objet. À travers le premier exemple cité ci-dessus, nous retrouvons le stéréotype sur les hommes homosexuels qui seraient plus doux et vulnérables que les autres. Cela peut les renvoyer à l’idée qu’ils seraient moins compétents que les autres hommes. Via le deuxième exemple, nous pouvons retrouver un stéréotype pouvant s’adresser aux femmes lesbiennes. Ces dernières seraient considérées comme moins sensibles que les femmes cis et hétérosexuelles. Malgré le fait que ces remarques auraient pour but initial de valoriser les individus, cela peut, à terme, diminuer leur estime de soi par l’internalisation de ces stéréotypes.

4. Comment agir face aux discriminations anti-LGBT+

Avant toutes choses, il convient de rappeler que les personnes subissant ou ayant subi des discriminations anti-LGBT+ sont protégées par la loi . En ce sens, des dispositifs d’aide ont été mis en place par divers organismes (dont l’UCA) /associations afin de soutenir les personnes en ayant besoin.
Ces dispositifs ne se limitent pas uniquement aux personnes victimes des discriminations. En effet, les personnes ayant été témoins de telles discriminations peuvent également signaler les faits. Ceci permettra d’une part de protéger la victime, et d’autre part de respecter le principe d’assistance à personne en danger (article 223-6 du code pénal).
Ainsi, que vous soyez victime ou témoin, vous trouverez ci-dessous quelques contacts et différents dispositifs existants.

Est-ce uniquement dans l’enceinte de l’université ?

Les agissements LGBTphobes peuvent être commis dans un établissement d’enseignement supérieur et de recherche où travaillent ou étudient des personnes aux statuts et fonctions très diverses (étudiantes et étudiants, vacataires, agentes et agents de droit public ou de droit privé…). Toutes ces personnes ne sont pas forcément soumises aux mêmes règlements ou aux mêmes règles de droit, mais pour tous et toutes s’applique le Code pénal. Des violences peuvent être commises entre pairs (entre personnels administratifs, d’enseignement, entre étudiantes et étudiants) mais aussi entre groupes dont les relations de travail et d’étude se mêlent, impliquant parfois des relations hiérarchiques ou de subordination.

Quel que soit le lieu, l’établissement agit dès lors que les faits impliquent une personne membre de la communauté et qu’ils portent atteinte à la dignité de sa fonction s’il s’agit d’un personnel. Un personnel, en tant que fonctionnaire ou agent public, peut être poursuivi et faire l’objet de sanctions pénales et de sanctions disciplinaires, au même titre qu’une étudiante ou un étudiant.
Même si les faits ont été commis en-dehors de l’enceinte de l’établissement (lors d’une soirée étudiante ou d’un weekend d’intégration par exemple), celui-ci peut engager des procédures disciplinaires à l’encontre de la personne concernée. En effet, dès lors qu’un lien est établi avec l’établissement, la section disciplinaire est compétente.

Que faire si vous êtes témoin d’une situation de violences mais que la victime ne veut pas en parler ?
Il arrive parfois qu’une victime ne veuille pas faire remonter une situation de violences que l’on vous a rapporté ou dont vous avez été directement témoin.
Vous pouvez dans un premier temps écouter la victime, lui apporter votre soutien et lui donner des contacts et des informations. Cela peut encourager la victime à enclencher une démarche de plainte. Si elle ne veut toujours pas en parler, vous pouvez tout de même signaler les faits à la Cellule Alex ou à votre hiérarchie en gardant l’identité de la victime anonyme.
Comprendre

Les victimes de discrimination peuvent ressentir des difficultés à parler de ce qu’il leur est arrivé. Voir ressources chiffrées. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette difficulté. Dans la vidéo suivante produite par le Défenseur des droits, Patrick Simon, socio-démographe à l’Institut National des études démographiques, présente brièvement les conséquences que peuvent avoir les discriminations sur et dans la vie des victimes.

Les discriminations et leurs conséquences


Voir la vidéo

L’IMPRESSION QUE ÇA NE VA RIEN CHANGER :

Les victimes peuvent avoir le sentiment que leur démarche de signalement ne changera pas la situation. Ce phénomène dépend en grande partie de la minimisation de la gravité des faits de la part des personnes à qui elle en parle.

LA PEUR DES CONSÉQUENCES :

Une victime de discriminations anti-LGBT+ peut avoir peur des conséquences réelles ou supposées que pourrait avoir le signalement des agissements qu’elle subit. Ces conséquences peuvent être d’ordre professionnel, social et financier : mutation, représailles de l'auteur, refus de promotion, dégradation des rapports sociaux au travail, etc.

LA PEUR DU REGARD DES AUTRES :

La peur du regard des autres, ou la peur du jugement, est également un frein à la parole des victimes de discriminations anti-LGBT+. Elles peuvent se sentir en partie responsable de la situation, ressentir de la honte et de la culpabilité.
Ces mécanismes peuvent être renforcés si l’attitude ou le discours des témoins ou des personnes à qui elles se confient tendent à minimiser la gravité des faits. Lorsque vous êtes face à une victime de violences, il est donc indispensable de lui montrer que vous la croyez, que vous la soutenez, et qu’elle n’est pas responsable. Ce n’est pas toujours facile à faire.

LE MANQUE D'INFORMATION

Le signalement d’une situation de discrimination est une démarche qui peut paraître très difficile et coûteuse pour une victime et pour un témoin, d'autant plus si elle ne sait pas à qui s’adresser. En plus de retarder le signalement, ce manque d’informations peut jouer sur la perception du bien fondé et de l’utilité d’une telle démarche qui peut alors paraître bien plus inefficace et complexe qu’elle ne l’est en réalité. Dans ces conditions, une victime peut la retarder, l’abandonner, voire ne pas l’entamer du tout.
Dans une démarche de signalement, savoir à qui s’adresser ne suffit pas. Il faut avant tout savoir quoi signaler. Cela implique qu’une victime ait les informations nécessaires pour reconnaître la nature des discriminations vécues sans en minimiser la gravité. Aider une victime à nommer les discriminations et agissements subies peut l’aider à prendre conscience de l’anormalité de la situation et de la nécessité d’en parler.

Soutenir

Soutenir la victime, c’est avant tout l'écouter et lui montrer que vous la croyez.

Vous pouvez la rassurer, par exemple en soulignant le caractère grave et inacceptable des violences qu’elle vous rapporte et par conséquent, son droit de se sentir mal et d’en parler. Cette attitude peut contribuer à revaloriser la victime et l’encourager à en parler à des personnes susceptibles de l’aider. Elle sous-entend que cette démarche est légitime et qu’elle a raison de l’entreprendre. Vous pouvez la renseigner sur les professionnels et services à même de l’accompagner et de la protéger afin de l'orienter vers ces derniers. Promouvoir les différents services permettant d’accompagner les personnes est essentiel. En effet, beaucoup de témoins et de victimes ne vont pas chercher de l’aide du fait qu’ils n’ont tout simplement pas connaissance des différentes instances pouvant les informer et les aider.

Orienter en interne

De nombreux dispositifs et associations sont là pour vous aider les victimes de discrimination. Ces services et associations peuvent avoir pour objectif d’informer, de protéger la victime et de lui apporter un accompagnement social, juridique et médical. Ils peuvent aussi avoir pour finalité la sanction de l’auteur des faits.
Numéros d'urgence
En cas de danger graves et/ou immédiats contactez les services d’urgences :

Police secours Numéro d'urgence européen Numéro d'urgence sourds et malentendants Pompiers Samu
17 112 114 18 15

1. Au sein de l’université: pour tous et toutes
  • La cellule Alex

La cellule Alex d'écoute et d'accompagnement aux victimes et témoins des violences sexistes, sexuelles et discriminatoires, pour les étudiants, étudiantes ou personnel exerçant à l’université ou au sein du Crous.

La contacter :
Tél : 07 88 91 82 86 du lundi au vendredi de 9h à 17h
Courriel : cellule-vssdiscriminations@uca.fr

Page internet : Alex

  • Contacter le ou les référent-e-s égalité de votre composante

Depuis 2017, des référent-e-s égalité ont été nommés dans chacune des différentes composantes de l’UCA. Leurs missions sont diverses, mais une de leurs missions est de recueillir les signalements. Il existe un ou deux référent-e-s dans chaque composante de l’UCA.
Vous pouvez télécharger la liste des référent-e-s en bas de la page suivante :
Liste de référents

2. Pour les étudiantes et étudiants
  • SERVICE DE SANTÉ UNIVERSITAIRE

Il assure une prise en charge médical et psychologique.

Les contacter :
Tél : 04 73 34 97 20
Possibilité de prendre un rendez-vous sur le lien suivant :
https://sante.uca.fr/accueil-soins/prendre-rendez-vous-et-venir-au-ssu

3. Pour le personnel de l’UCA

Pour les membres du personnel : informer votre hiérarchie, la DRH, les représentant-e-s du personnel ou encore le comité d’entreprise.
Ces services ont l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour vous protéger, faire cesser les faits et sanctionner l’auteur.

  • SERVICE DE SANTÉ AU TRAVAIL

Leurs missions :
Assurer une prise en charge médical et psychologique
Déclarer une inaptitude si le maintien sur le poste est préjudiciable pour la santé de la victime
Proposer une éventuelle mutation ou une mobilité au sein de l’entreprise

Proposer à l’employeur des mesures visant à préserver la santé de la victime

Les contacter :
Tél : 04 73 40 70 22
Courriel : santeautravail@uca.fr  

  • ASSISTANTE SOCIALE
Accueil, écoute, informe, oriente et conseille. Elle apporte une expertise sociale ainsi qu’un accompagnement des agent-e-s rencontrant des difficultés liées à l’accès aux droits, à des difficultés économiques, à la vie familiale et sociale, au maintien dans l’emploi et à la santé (Service social rattaché au service de santé au travail)

La contacter :
Tél : 04 73 40 64 00
Courriel : audrey.portail@uca.fr

Des associations et fédérations nationales et locales
  • La fédération LGBTI+
Elle vise à protéger, défendre et soutenir les personnes LGBT+ en réunissant plusieurs associations et centres.

Site internet : https://federation-lgbt.org/

  • UNEF AUVERGNE

L’UNEF Auvergne dont les missions sont très variées, mais qui propose également d’aider les personnes victimes discriminations.

Les contacter :
Courriel : unef.auvergne@yahoo.fr
Tél: 04 73 34 66 31 (local)

 

  • FEDEA
La FedEA a pour but de défendre l'égalité des droits et des chances entre les jeunes d'Auvergne et des étudiants venu de France, ou d'ailleurs, pour faire leurs études ici, ainsi que d'agir pour leur épanouissement personnel, étudiant ou même professionnel.
contact@fedea-etu.org
https://www.fedea-etu.com/
  • L’association SOS homophobie
Son but est d’agir pour construire une société inclusive pour chaque individu, indépendamment de son orientation sexuelle et/ou de son identité de genre. L’association a mis en place une ligne d’écoute, un chat et une aide en ligne.

Site internet: https://www.sos-homophobie.org/
Ligne d’écoute anonyme - 01 48 06 42 41
du lundi au vendredi de 18h à 22h, le samedi de 14h à 16h et le dimanche de 18h à 20h.

I
Autres ressources
  • Application mobile FLAG

Victimes comme témoins signalez un acte LGBTphobe ou sérophobe via l’application FLAG ! (Marrainée par le secrétariat d’état chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations)
Accès Application

  • Le site antidiscrimination.fr

Que vous soyez victime ou témoin, le site internet propose de vous écouter et de vous accompagner face aux situations de discriminations ou en cas de violences et de propos haineux. Il s’agit d’une plateforme réalisée par le Défenseur des droits, une autorité indépendante, chargée de défendre les droits et liberté de toute personne physique ou morale.

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du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Tchat : du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
https://www.antidiscriminations.fr

 

  • Il existe bien d'autres ressources.
Tu peux trouver plus d'information sur ces liens:
Site internet : https://www.etudiant.gouv.fr/fr/lutter-contre-les-lgbtphobies-997
Site internet : https://www.antidiscriminations.fr/discriminations-trouver-de-l-aide